11 avril 2006

Néoruralité ?

Comme chez la plupart des citadins je pense, il ne faut pas remonter très très loin dans ma généalogie pour trouver des racines paysannes.
Mais je n'ai jamais vécu ailleurs que dans une très grande ville (- d'ailleurs je n'ai jamais vécu ailleurs qu'à Lyon )
Or la question se pose depuis quelque temps chez moi de savoir si nous quittons Lyon pour une grande maison familiale à la campagne...

Du coup j'ai écouté ce matin avec attention sur France Inter l'ethnologue Pascal DIBIE auteur en 1979 de Le village retrouvé : Essai d'ethnologie de l'intérieur et plus récemment de Le village métamorphosé. Révolution dans la France profonde. Plon, "Terre humaine :
deux études des mutations du monde paysan observées à Chichery, un petit village de Bourgogne et réalisées à 27 ans d'intervalle.
l'allure extérieure demeure celle d'un village, avec ses maisons blotties en rond autour du clocher de l'église, mais où la vie, l'environnement, le travail, les relations entre les gens, le rapport au temps et au monde, l'atmosphère, les bruits même, ont changé. Le paysage s'aménage, le quotidien est chamboulé, le local est pris dans le global, la rurbanité, "cet étrange mariage de la campagne et de la mentalité urbaine", se développe et l'ethnologue n'a pas besoin de se forcer pour "devenir l'explorateur de (sa) propre société" et considérer, de l'intérieur, le chez-soi comme un ailleurs. Le Monde du 6 avril 2006 (voir article complet ici

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3260,36-758702,0.html


L'émission trop superficielle m'a laissée sur ma faim mais donné envie de lire ces deux ouvrages


La condition sina qua non à un tel déménagement serait dans mon cas 1/ la possibilité de connexion adsl haut débit et 2/la présence d'un bureau de poste ce qui par les temps qui courent n'est plus acquis dans les villages.
Se poserait aussi bien sur la question de la scolarisation de Petite chérie qui n'est encore qu'en seconde et qui n'a guère envie de rurbanité faut il le préciser :-)


Marie

9 commentaires:

  1. Oui, beaucoup sont tentés, tous ne réussissent pas. Je connais ce site, que vous connaissez peut-être http://www.zevillage.net/ Une tentative réussie d'implantation "àla campagne" sans abandonner les progrès des communications.
    Une bonne voie de renseignements,
    Mimi

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  2. Anonyme9:14 PM

    On a quitté Paris pour la Bretagne, la mer, le bon air, la convivialité....avec des petits, c'est le meilleur choix..
    Quand ils seront + grands se posera la question des études...il est vrai..
    Pour celle qui est en seconde, n'est il pas + agréable d'étudier dans un environnement vert...même si cela suppose + de transport...
    La ville ne nous manque pas!
    Dotty

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  3. Anonyme10:38 PM

    j'avais écouter l'auteur dans l'emission de Jacques Pradel sur europe 1 et effectivement il donne envie d'acheter son livre .

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  4. Anonyme10:32 AM

    Trés drôle....je suis allée voir le site indiqué par mimi...or,il se trouve que,moi aussi,je vis dans l'Orne (un petit coin de paradis????)
    Pour ma part,aprés avoir vécu qq années dans de grandes métropoles(Lille,Budapest,Istanbul)je ne me vois pas retourner en ville.
    Il me semble que la qualité de vie est incomparable en campagne,et que,désormais,même les plus petits villages ne sont plus des "trous".
    En tout cas,je n'ai absolument pas l'impression d'être déconnectée du monde: j'ai le bonheur d'être reliée à l'adsl(depuis 6 mois!),et d'avoir un bureau de poste (où il n'y a JAMAIS la queue)à 6 km de mon domicile;la "capitale" est à 200 km,et la 1ère gare à 12 km.
    Pas mal,pour un village de 250 âmes!
    Je pense,Marie,qu'il faut être extrèmement attentif à toutes ces infrastructures,mais que le choix de la campagne ne peut être que bénéfique à la création d'une fée ;-)))
    Curieux,en tout cas,que cette question surgisse aprés une escapade en Normandie....un hasard???

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  5. Anne, c'est bien un hasard car bien qu'une partie des ancêtres de DH ait vécu à Honfleur, la Normandie n'est pas envisagée même si être plus près de Virginie et Marie-Ange me comblerait d'aise.
    Merci Mimi pour le rappel de Zevillage: j'en avais entendu parler mais le nom ne m'était pas resté en tête

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  6. Bonjour,
    Et bien moi je suis une rurale de naissance qui a vécu 5 ans en ville à Toulouse. La camapgne, c'est extraordainiare, un petit week end tous les soirs, mais à condition de se dire que l'on ne peut pas avoir à la campagne toutes les facilités de la ville. C'est souvent le choc de civilisation qui nuit à l'harmonie de la campagne, les citadins en attendent autant de service qu'en ville et ce n'est pas possible. Mon père est maire d'une commune de 1000 habitants et tous les jours il est confronté à des demandes qui le laissent pantois tant on se rend compte qu eles néo ruraux n'ont pas toujours compris au mode de vie rural c'est à dire inhérent à la campagne (accessibilité, service public...). Mais si vous voulait en parler davantage, je suis disposnible pour en échanger avec vous via le mail. Cela relève du choix de vie
    Amitiés blogueuses. Laure

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  7. Anonyme2:36 PM

    Mes parents ," soixantehuitarts" , nous ont fais vivre à la campagne avec mas 4 frères ! avec le luxe du tèlèphone et de la deuxième voiture! Je ne leur dit pas merci, car j'ai été sans mercredi , Samedi copains , le collége( car scolaire 7h du mat) le ciné à 17 bornes, bref valait mieux s'entendre avec mes frères et benir le temps de leur 18 ans et permis de conduire!
    Certe je suis en bonne santé, bien musclée, par mes courses dans les vignes et pommiers et au courant des choses de la vie animale !!!!
    Mais je me suis toujours sentie à part , du fait de mon manque de rapport avec les autres ailleurs que dans un cadre scolaire!!!
    heureusement mamy habitait en ville ! merci les vacances sur les quais de gare , je voyait du monde!!!
    Difficile de choisir en son âme et conscience , pour sa famille!!!

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  8. je vois que le sujet interesse et divise :)
    merci Clothilde de votre suggestion; pour le moment j'en suis au stade de la réflexion...
    Le fait d'avoir encore une ado " sur les bras" complique les choses :
    elle dit qu'elle est très bien là où nous habitons et trouve que nous sommes déjà bien assez au vert (il est vrai que notre quartier très vert que la campagne est vraiment à deux pas )
    Bien que je sois par certains cotés une mere assez directive j'avoue que je ne me sens cependant pas le droit de lui imposer un changement de vie radical et que cela risque de retarder la prise de décision.
    Par ailleurs j'ai vu dans ma jeunesse les paysans ardéchois de ma connaissance sourire - avec raison - du retour à la terre des hippies d'après 68 et je me demande comment sont accueillis et quelles chances réelles d'intégration ont les nouveaux ruraux...Il est vrai que grace à Internet et au TGV on ne va plus habiter à la campagne pour jouer aux néo hippies novices dans l'elevage de chevres ou le tissage mais plutot ou en tout cas assez souvent il me semble pour y exercer le même métier mais différemment.

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  9. Anonyme7:34 PM

    Ma fille a environ 4 mois de plus que la vôtre et n'ayant jamais connu autre chose, elle ne se plaint pas. Que dira-t-elle dans quelques années ? Quand elle était petite elle me disait ne jamais vouloir quitter son village, maintenant elle ne tient plus le même langage et c'est bien normal. A part cela, elle ne me semble pas tellement à plaindre : cet après-midi c'était piscine avec les copains. Ce sont les vacances scolaires, elle prend la "Poste", demain autre programme du même style... Le petit frère (10ans) a été échangé ses "Panini" et a joué sur la place de jeux tout l'après-midi... Bon, je fais souvent le taxi, mais je pense qu'en ville ce n'est pas forcément plus simple.
    Cela fait plus de 20 ans que nous nous sommes installés dans ce petit village d'environ 500 habitants Mon dh en a été maire pendant plus de 12 ans... pas toujours facile...
    Je suis profondément ancrée ici, attachée à une qualité de vie qui me convient, mais il faut aussi être assez individualiste, ne pas chercher à s'intégrer à tout prix, il faut du temps. Préférer la qualité à la quantité dans les relations.La Poste, l'ADSL ce sont des détails qui ne me semblent pas insurmontables; un grand congélateur et une bonne machine à pain et... aucun problème. L'essentiel est ailleurs. Il faut être fait pour ça.
    Bonne soirée
    Annick

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